Evil Barbecue se nourrit du projet fou de six amis qui fantasmaient, alors adolescents, d'un court métrage mettant en scène une bataille rangée entre une bande de copains et une armée de pièces de viandes ramenées à la vie par un barbecue maléfique. D'aucuns auraient laissé l'âge adulte balayer ce projet ; mais ces six amis ont décidé de le porter à son terme.

Porté sous la bannière du collectif de vidéastes tarnais Freak AC, le scénario d'Evil Barbecue porte une réelle ambition : celle de mélanger l'influence du cinéma américain -des fantaisies guerrières de James Cameron ou Michael Bay à l'irrévérence d'un Joe Dante- et la tradition toute française des films gouailleurs -de Audiard à Astier-. Evil Barbecue est un film générationnel, et une déclaration d'amour aux films des deux côtés de l'Atlantique.

Le premier acte du film repose essentiellement sur les retrouvailles des protagonistes afin de permettre aux spectateurs de pouvoir faire connaissance avec eux. Cette intention de placer des figures attachantes dans leurs fulgurances et dans leurs failles, et aux tempéraments palpables, au centre d'une contagion surnaturelle, est une tendance très contemporaine du cinéma fantastique et apparait clairement dans des œuvres comme "Zombieland" (Etats-Unis) ou "Doghouse" (Grande Bretagne).

Les deuxième et troisième actes verront ce groupe d’amis traverser ensemble une série d'épreuves, qui révèlera, d'une part la fragilité de certaines amitiés, et d'autre part des liens difficilement soupçonnables.

Placer des personnages attachants, gouailleurs, irrévérencieux au sein d’une aventure dynamique et fantasque, telle est l’ambition d’Evil Barbecue. Et pour les survivants de la fin du 20eme siècle que nous sommes, qui ont grandi avec Spielberg, Lautner, Tarantino et Raimi : faire un film que nous avons envie de voir.

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