Nous avons atteint 100% de notre objectif, un grand merci à vous !
Grâce à cet argent nous allons pouvoir réaliser un projet à la hauteur de ce que nous imaginions !

Afin de faire le meilleur film possible, nous nous donnons un nouvel objectif de 3500 euros. Cet argent supplémentaire nous permettrait de perfectionner notre film en :

- Investissant davantage dans le décor, notamment dans le mobilier et les accessoirs

- Louant du matériel d'image (optiques zeiss, lumières..) et de son (micro, retour son..)

- Préparant des bons petits plats à nos acteurices pour les garder en forme pendant tout le tournage

La cagnotte n'est pas fini, aidez nous à atteindre ce nouvel objectif, nous vous en serons très reconnaissant.es :)

SYNOPSIS

Noa a 13 ans et son monde tient dans une boîte, celle dans laquelle elle élève des insectes qui la fascinent. Enfermée chez sa grand-mère par un après-midi caniculaire, Noa doit supporter la présence de son cousin de 17 ans, Pierre, qui s’agite comme un fou. Alors qu’elle détache les yeux de son monde microscopique, Noa cherche à comprendre. Qui est cet insecte géant qui se cogne aux parois des murs pour trouver la sortie ?

LE PROJET EN QUELQUES MOTS :

Durant notre formation à Ciné-Sup, nous avons pu réaliser des courts-métrages en tout genre nous permettant d'acquérir un grand nombre d'expériences en scénario, image, son, montage...

L'étuve, c'est l'aboutissement de ces deux années intensives de classe préparatoire. C'est un projet sur lequel nous travaillons depuis septembre et qui nous accompagnera jusqu'à juin car nous en gérons tous les aspects, de l'écriture à la diffusion finale.

L'étuve est aussi un film à caractère professionnel, sélectionné parmis 10 autres scénarios par un jury composé de Nicolas Silhol (réalisateur de Corporate et de Anti-Squat) et Sophie Razavi (assistante réalisatrice de Vincent doit mourir, Les amours d'Anaïs...), tourné avec une équipe complète, composée de 12 étudiant.es, le matériel le plus professionnel possible, et dans un objectif précis : toucher un maximum de spectateurs et aller en festivals.

ETUVE un film Diane Perroux SCENARIO Diane Perroux, Simon Devaux IMAGE Durin, Hazel Laborelli, Oscar Paoletti, Julie Romand SON Clément Porquet, Juliette Schaer, Milan Triscornia ASSISTANT-REAL Sacha Festy Lili-Jeanne Zunino PRODUCTION Oscar Griveaux SCRIPTE Simon Devaux REGIE Oscar Griveaux MONTAGE Sacha Festy

LE MOT DE LA RÉALISATRICE

L’étuve, c’est le récit d’un défi qu’on n’a pas tellement le choix de relever, celui de l’adolescence : repousser les parois de son monde d’enfant. C’est vertigineux et fascinant, même si on y laisse souvent quelques plumes.

Le film de fin d’études marque pour moi, et pour les autres je pense, une transition importante ; le cinéma non plus seulement comme rêve, mais comme projet concret qui va occuper nos vies d’adultes. Il m’a semblé que je voulais écrire sur cet âge-là, maintenant, pour pouvoir le laisser derrière moi. Repasser à travers les souvenirs et les impressions brumeuses, pour observer des personnages peu à peu y prendre corps.

Le premier personnage de l’Etuve, c’est peut-être la maison. Une maison de grand-mère à la campagne, encombrée et poussiéreuse, un peu comme celle de L’été des chaleurs de Marie Pier-Dupuis. Dans L’étuve, elle est duale : sorte de cocon, elle protège du soleil, mais elle rend aussi l’intérieur étouffant. Au cinéma, j’aime voir l’inattendu surgir des situations les plus simples, comme celle de la rencontre hasardeuse de deux voyageurs à bord du transsibérien dans Compartiment 6. Dans L’étuve, l’enfermement, l’ennui, loin de limiter l’imagination, sont les matières du film, celles que façonnent les personnages pour tenter d’en sortir.

L'été des chaleurs - Marie-Pier Dupuis

Noa et Pierre sont deux personnages en quête d’identité, qui n’ont qu’une apparence mal maîtrisée pour communiquer. La première élève des insectes dans un recoin de la maison, l’autre gesticule sur lui-même, aveugle au monde qui l’entoure. Justement, il est beaucoup question de voir dans le film. Parce que l’adolescence, c’est aussi voir le monde changer d’apparence sous notre regard qui se transforme. Que se passe-t-il quand l’échelle microscopique du regard de Noa est bouleversée, parce qu’elle découvre tout un monde qui existe de l’autre côté du mur ?

L’Etuve évoque le dehors par son absence, le rêve par la distance, tandis qu’il nous immerge dans un intérieur dense et palpable, où le sensoriel devient presque une matière, visuelle, lumineuse et sonore.

LE MOT DE L'ÉQUIPE IMAGE

Le regard sensible de Noa guide l’image de l’Étuve. Depuis son cocon à la fois protecteur et étouffant jusqu’à son déploiement. L’image posée, attentive aux moindres mouvements au sein du vivarium, fera progressivement place à un cadre plus dynamique, à mesure que la chaleur caniculaire s'immisce dans la pénombre du bureau dans lequel Noa élève ses papillons.

Lady Bird - Greta Gerwig

Condensation et sueur rencontrent la paroie du vivarium et créent une atmosphère étouffante. L’agitation de Pierre met en péril la tranquillité de Noa ; en ouvrant grand les fenêtres, il inonde la pièce de lumière.

La lumière chaude de l’étage perce les rideaux pour découper le visage de Noa, tandis que Pierre, lui, au rez-de chaussé, est écrasé par les ombres formées par la lumière zénithale.

Petite maman - Céline Sciamma

LE MOT DE L'ÉQUIPE SON

Comment transmettre la langueur d’une journée caniculaire ? Au son, il s’agira de faire preuve de la même délicatesse envers le film que Noa envers les cocons dont elle prend soin. Noa est prudente, soignée ; elle parle peu, alors elle entend bien même ce qu'elle ne voit pas. Pierre est vif de maladresse adolescente, comme animé par une musique qui sort de lui par brefs éclats presque agressifs. Il nous faudra concilier ces deux caractères opposés en étant fidèles aux moindres détails, respirations, mouvements, expressions d'identité des personnages. Quant au décor, restituer avec précision l’extérieur qui les nargue et l’étouffant poids de cette maison dont ils ne se laissent pas sortir. C'est un travail du détail : capter le son qui se faufile d'une pièce à l'autre et qui donne vie au lieu et à ceux qui l'habitent, construire un univers sonore avec mais aussi autour de l'univers visuel.