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Livre de photographies et de textes poétiques et littéraires de

Christine Delory-Momberger

avec un texte de Jean-Philippe Pierron, philosophe du vivant

Arnaud Bizalion Editeur

Parution : 3 juillet 2023

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"Nous vivons, en permanence, dans et avec nos morts, dans le sombre rayonnement de nos mondes engloutis ; et c’est cela qui nous rend heureux." Sarah Chiche. Saturne. Poche, 2020

LUNE NOIRE, levée au firmament d’une remontée vers l’éternité. Au chevet de la nuit veille une lumière, halo solitaire, gardien du lit déserté de ma mère. Elle est là-bas maintenant, de l’autre côté du ciel, elle a été son chemin. Sa présence diffuse se fait secrète, évanescence subtile, elle glisse à travers l’infini du temps. L’opalescence d’une aube fragile point délicatement, le jour sera bientôt là.

LUNE NOIRE raconte en images et en textes le voyage au cœur d’un intime chaviré par la mort d’une mère, de l’heure bleue qui précède la nuit à l’aube naissante où le monde reprend doucement les couleurs de la vie.

"Dans l’écho du noir et du blanc, en chiasme, les poèmes et les photographies de Christine Delory-Momberger se répondent osant et se risquant à des graphies incertaines, des écritures qui défaillent. Ce sera ici le vertige de la faille blanche du côté de l’écrivaine, le prestige de la ‘révélation’ du blanc sur le noir dans le cliché photographique. Ce sera le tracé des mots en noir sur le blanc qui en accueille le noir pollen sachant le risque de l’effacement du dire, et qui pour cela se dilate sur la page ; ou bien, ce pourra être la faille de la lumière dans l’obscur de la chambre noire qui se déploie en halos et en dilatations dans des corps en suspensions offerts, flottants, au grand vertige du temps." Jean-Philippe Pierron. Philosophe du vivant

"À travers l’évocation d’une mère, ce livre convoque dans le surgissement de l’image et du texte une des fonctions essentielles et primitives de la littérature et de la photographie : l’incarnation. Un être a disparu, un tombeau de papier le recueille. Aussi intime soit-elle, la démarche est universelle. Plus elle est intime, plus elle est universelle et plus elle renoue avec des forces immémoriales. À travers ces images et ces mots, je ne peux que ressentir une détresse archaïque et émouvante, celle de tous ceux qui, toujours et partout, ont cherché à nouer ce pacte avec le souvenir et la mort. Il me semble qu’une cérémonie immémoriale se joue devant nous, toujours neuve et toujours ancienne, toujours unique et toujours répétée : la recherche des disparus. Et bien qu’il n’y ait pas d’accomplissement en cette quête, la seule existence du tombeau et de son effort de recréation est déjà une forme d’apaisement, comme si la blessure même de la perte pouvait dans le même temps être creusée et apaisée, au moins par moments. " Fabrice Humbert. Écrivain

Fiche technique :

Ouvrage 210 x 240 mm à la française

96 pages sur papier Munken Polar 120 grammes
Impression bichromie recto/verso HUV

34 photographies n&b
+ couverture sur papier Munken Polar 300 grammes (+2 rabats 100 mm)

Pelliculage mat

Dos carré cousu collé

Prix : 33€