Après le succès de notre premier album consacré aux sonates pour mandoline de Roberto Valentini (nommé aux prestigieux International Classical Music Awards 2017), nous nous lançons dans un nouveau projet dédié aux sonates de Domenico Scarlatti. L'enregistrement constituera une première mondiale pour certaines de ces sonates qui n'ont jamais été enregistrées à la mandoline.

Ce projet est né d’une rencontre à Paris durant l’été 2012, entre la mandoliniste Anna Schivazappa et le claveciniste Fabio Antonio Falcone. Au début de notre parcours en tant que duo de mandoline et clavecin, nous avons décidé de nous confronter à l’une des œuvres les plus importantes et connues dédiées à cette formation instrumentale inhabituelle, à savoir les sonates de Domenico Scarlatti.

Le lien entre le nom de Scarlatti et la mandoline dérive de la découverte, pendant les années 1980, d’un manuscrit conservé à la Bibliothèque de l’Arsenal de Paris. Dans ce manuscrit on trouve, en effet, l’indication instrumentale « Sonatine pour mandoline et clavecin », au début du premier mouvement de la sonate K. 89 en ré mineur, qui fait partie des 555 sonates pour clavier de Domenico Scarlatti.

Cette sonate appartient à un groupe de sonates qui se distinguent du reste du corpus de Scarlatti car elles présentent une basse chiffrée dans les sources que nous sont parvenues, ce qui suggère leur possible destination concertante, c’est-à-dire pour un instrument soliste accompagné du clavecin.

Au cours de l’enregistrement, nous alternerons deux instruments différents, à savoir une mandoline napolitaine construite par le luthier Antonio Vinaccia en 1768, à la sonorité vive et brillante, et une mandoline à six chœurs d’après Antonio Monzino (1792), à la sonorité plus douce et intime, fabriquée par le luthier milanais Tiziano Rizzi. Notre proposition d’exécuter ce groupe de sonates avec deux différents types de mandoline résulte d’une étude attentive de l’écriture musicale, qui a permis d’identifier le type d’instrument le plus approprié tant du point de vue technique que sonore.

Dans la réalisation de la basse continue, le son rond et magique du théorbe et la voix douce et profonde de la viole de gambe se mêleront au son scintillant du clavecin, dans un jeu d’harmonies et de contrastes.

Dans ces sonates, Scarlatti alterne des passages de grande virtuosité avec des moments mélancoliques et lyriques qu’évoquent son origine napolitaine. L’Espagne, son pays d’adoption, est représentée par les rythmes et les sonorités de la guitare et du Fandango que l’on retrouve dans certains passages de ces sonates.

L’enregistrement de ces sonates aura lieu pendant l'automne 2017 dans la magnifique abbaye de San Basilide à Badia Cavana (XII siècle), près de Parme (Italie) et le lancement du CD est prévu printemps 2018.

L’enthousiasme et l’énergie qui ont caractérisé notre travail depuis nos premières rencontres et projets aboutissent enfin à la création de cet album, et nous vous adressons d’avance nos plus vifs remerciements pour votre aide dans la réalisation d’un projet visant à la redécouverte et à la mise en valeur d’un important patrimoine musical et culturel.

Anna Schivazappa, mandolines baroques

Ronald Martin Alonso, viole de gambe

Daniel de Moraïs, théorbe

Fabio Antonio Falcone, clavecin

www.pizzicargalante.com

Domenico Scarlatti: mandolin sonatas

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