DE QUOI S'AGIT-IL ?

Y est un projet de court métrage qui est en fait l'adaptation libre de deux épisodes de la bande-dessinée Y : The Last Man, scénarisée par Brian K Vaughan et dessinée par Pia Guerra.

Un jour, un évènement mystérieux a raison de tous les mammifères de sexe masculin. Tous ? Non. Tous sauf Yorick.
Une nuit, Yorick, le dernier homme sur terre, entre dans une église pour et y rencontre Beth ...

DE QUOI CA PARLE ?

Le ton adopté par le film est résolument celui d'une « comédie dramatique ». Le sérieux des évènements et des situations et des thèmes (le meurtre, la responsabilité, et, bien sûr les relations multiples entre les deux sexes) est contrebalancé par le caractère immature et quelconque du personnage principal, le contraste opéré avec le personnage de Beth, habitante de l'église, forte et décisionnaire. Elle a clairement le dessus dans leur relation naissante.

L'intention est jouer avec une confusion des genres, des rôles communément « attribués » aux deux sexes, sans, cependant de visée militante, afin, si possible, de toucher une vacuité des idéologies « sexuées ». Ainsi, les personnages des amazones sont des caricatures de « chiennes de gardes », toujours en guerre (sans raison) contre un patriarcat qui n'existe plus, Yorick entre dans une église vêtu d'une burqa … Il s'agit avant tout de faire rire, tout en raisonnant par l'absurde.

Le film est l'adaptation de deux épisodes (#24 et #25) d'une série qui en compte soixante. En conséquence, il est important de prendre en compte l'aspect sériel d'un tel projet. Le contexte « post-catastrophe » sera défini dans le générique, qui mélangera scénettes mettant en scène la mort d'hommes dans des situations variées et images d'archives mettant en scène des crash d'avion, tandis, que Beth, hôtesse de l'air, tente de faire atterrir le sien, dont le pilote est mort, avec l'aide de la tour de contrôle. La musique, dramatique ici, sera progressivement « avalée » par un mur de bruit, amenant au crash final.

Ainsi évacué, la problématique du contexte ne sera plus qu'une toile de fond, un cadre pour ce qui est essentiellement une variation autour de « boy meets girl ». La rencontre, si elle est « consommée » n'aboutira d'ailleurs pas, avec le rejet final de Yorick par Beth. Ce n'est pas parce que c'est le dernier homme sur terre qu'il en devient forcément le prince charmant pour tout le monde.

Il y aura utilisation de musique, principalement de napes de synthétiseur ou d'instruments acoustiques, à l'exception pré-citée du générique d'ouverture accompagné d'un thême plus rock. Il n'y aura pas au son comme à l'image d'astreinte de « naturalisme ». Les couleurs seront vibrantes sans tomber dans l'écueil d'un contraste et d'une saturation excessive, dans une volonté proche du travail de Bill Pope sur les Spider-man de Sam Raimi. Il y aura utilisation de dominantes pour les différents endroits : une pénombre bleutée pour le cimetière, un orangé pâle pour le lever de soleil sur le campement de Yorick.

Le but visé est de retrouver l'esprit de l'utilisation plastique des aplats de couleur dans la bande dessinée originelle, tout en se gardant bien d'une déférence excessive au matériau d'origine. Le piège serait de prendre les cases pour un storyboard, sans tenir compte des ellipses induites par la bande blanche. Le défi sera de reconstituer une nouvelle temporalité de cinéma « linéaire » à partir d'une narration dans laquelle le temps se glisse dans les interstice. Il faut recréer un continuum unique à partir d'un assemblage de fragments que le regard est, malgré les meilleurs efforts de direction du dessinateur, libre de parcourir dans le sens qu'il désire.

Il faut, en somme, trouver les moyens de raconter la même histoire dans un média différent, sans en perdre la sève. C'est là que se situe le véritable défi de l'adaptation. Y est l'histoire d'un homme perdu dans une situation qui le dépasse, et de son incapacité, justement à s'adapter. Incapacité qui n'est pas que la sienne, pas seulement due à ce fameux chromosome différent. C'est l'histoire d'hommes et de femmes qui ne saisissent pas les opportunités, quelles qu'elles soient, de changer, et de s'améliorer.

QUI JOUE DEDANS ?

François Mullet est Yorick.
Vous avez déjà pu le voir dans la série DRH, diffusée sur TLT, ainsi que de nombreux court-métrages et clips de réalisateurs toulousains.

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Manon Bonnet est Beth
Vous avez déjà pu la voir dans de nombreux court-métrages également, dont Phantasmes, de Thomas Pantalacci, également chef-opérateur sur ce projet.

Quelques photos issues de répétitions :

QUELLES REFERENCES ?

Clerks, de Kevin Smith Spider-man, de Sam Raimi

Spaced, de Edgar Wright La Folle Journée de Ferris Bueller, de John Hughes

Et aussi, des références visuelles, pour que tout un chacun se fasse une idée de nos envies visuelles.

OU CA SE TOURNE ?

Le film sera tourné dans deux communes proches de Toulouse : Brax, pour les intérieurs, et Launaguet pour les extérieurs.

Voici quelques photos de repérages.

L'intérieur de l'église

LA BANDE ORIGINALE

Tout au long de cette campagne, je posterai régulièrement des extraits de la bande originale en cours de composition pour le film.

En voici un premier avant-goût !

EXTRAITS DE STORYBOARD

Mise en image du découpage technique, le storyboard est un outil de travail, un document technique qui se doit d'être compréhensible avant d'être esthétique.
Ce qui m'arrange très bien au vu de mes capacités de dessin.

L'attaque des amazones est l'occasion pour moi de me frotter à la scène d'action, et tous ses enjeux en terme de découpage technique.

Le réalisateur et son équipe nient toute volonté de violation de copyright et de la propriété intellectuelle. La bande-dessinée originelle et ses personnages sont la propriété exclusive de Vertigo Comic, filiale de DC Entertainment.

Y - Le dernier homme

Y - Le dernier homme